Arrivés sur les lieux, Dominique nous fit briller le puissant faisceau d’une grosse torche pourtant rien présagé de son utilité immédiate, mais c'était sans compter sur le besoin d'insolite de notre animatrice. Très vite nous rejoignions la voie ferrée pour faire face à l'entrée d'un tunnel totalement obscur où il régnait une fraicheur à vous mettre le poil au garde-à-vous. Munit d'une torche pour onze zozos en mal de sensations, nous pénétrions dans l'antre de la bête à vapeur sans trop savoir sur quoi allions nous poser nos pénates. Ainsi agrippés les uns aux autres de peur de se trouver isolé nous formions un joyeux petit tortillard à la recherche des premières lueurs signalant la sortie. Emoustillés par ce revigorant périple enfantin, nous piaffions d’impatience dans la hâte du retour. Il fut plus rapide car nos yeux s'adaptaient progressivement à l'obscurité.
"Ici un petit aperçu d'une similaire route vers les ténèbres"
Sortis indemne de cette aventure souterraine, où nous n’avions croisé ni locomotive, ni Tgv, pas plus que de vélo-rail seul utilisateur de la voie, nous avons pu admirer les autres beaux ouvrages ferroviaires de ce vestige tronçon de voie ferrée . De là nous avons randonné dans les bois, l’œil aux aguets à la recherche du moindre champignon. Seul Gérard décrocha le pompon avec comme lot de consolation "un jambe grise" !!
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