Terrain gras, fraicheur donnèrent le ton à cette grande ballade entre St Etienne Cantales et la Briqueterie. Une bonne vingtaine des habitués du Lundi ont pu apprécier de beaux arbres, dit" remarquables", vénérables feuillus catalogués au patrimoine (Info JP Malichier). Cette randonnée champêtre eut sa séquence émotion, une première qui doit attiser la vigilance, de tous, lors des arrêts "pipi". Christian comme bien d'autres dû poser son sac au détour d'un fourré pour soulager un besoin. Très bon marcheur son arrêt n'a éveillé aucun doute sur son retour rapide dans la troupe. Deux cents mètres nous séparés alors d'un joli petit étang, propice à une petite pause clichés, permettant aussi de siphonner la gourde et le regroupement des marcheurs. Mais là l'inquiétude fit place à l'humeur bon enfant ; notre ami Christian se faisant attendre plus de temps que nécessaire pour la vidange d'une vessie de taille ordinaire sauf à être doté d'une baudruche.
Branle-bas, Gérard retourne sur nos pas à la hauteur du sac vu, posé en bordure du sentier pour signaler la raison de sa pause. Force est de constater que le besoin avait été satisfait car point de sac à l'endroit supposé. Aussitôt, à gorges déployées, des appels soutenus résonnèrent tel le brame, espérant ainsi être entendu par le fugueur. Supposant que lui aussi avait fait demi tour par erreur, trompé par la multitude de bifurcations jalonnant le sentier emprunté, chacun se positionna sur le parcours en direction du départ. Egosillés mais sans le moindre contre-appel, autre que l'écho, l'inquiétude monta d'un cran. Les portables disponibles sonnèrent le regroupement afin d'organiser une meilleure stratégie. C'est au moment où, avec son sifflet, Jean Pierre s'apprêtait à souffler sur le noyau de cerise que Domi partie, à la traque dans une autre direction, signala avec soulagement avoir récupérer notre ami.
Ouf!, nous nous apprêtions à voir surgir un homme confus, agar, tremblant de panique; non , non, rien de tout ça, frétillant comme un gardon, n'ayant pas imaginé un seul instant avoir suscitée pareille inquiétude, il arborait un large sourire cachant la presque contrariété de lui avoir sapé les bienfaits de sa bucolique escapade. Comble des combles, faisant valoir le contenu de sa besace, une magnifique et volumineuse boite aux chocolats il nous brocarda d’une répartie " Ce n'est pas moi que vous regrettiez mais les chocolats!". Effectivement, la pression retombée, chacun apprécia délicatement les vertus apaisantes d'une bonne praline. L'inquiétude se transforma vite en rigolade, reste quand même à méditer sur le renforcement de la vigilance de chacun. Positivons, avec un double merci à Christian; pour ses sublimes chocolats mais aussi pour nous avoir fait prendre conscience du petit grain de sable qui peut engendrer une situation fâcheuse. Cela n'a affecté en rien le très bon esprit qui règne aussi, à la rando, avec ce sentiment général d'avoir partagé un très bénéfique après-midi.
Un dernier merci, Christian, celui du narrateur bienheureux, pour le coup, de ne pas sécher lamentablement sur la feuille blanche. Sympa !!
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