D'emblée et à froid nous sommes accueillis par une rude grimpette. Les mollets souffrirent et le muscle cardiaque en surrégime, totalement dans le rouge, coupa le sifflet à certains pour ne pas dire certaines!! Les prémices de l'asphyxie étaient perceptibles par les halètements saccadés et par le rose soutenu qui teintait quelques trombines grimaçantes .
Arrivés près du gros caillou, au lieu dit " la Roche ", nous nous hasardions à braver les consignes restrictives du propriétaire des lieux pour, malgré tout, profiter du beau point de vue offert par ce promontoire. Si la montée avait été sévère la descente était elle aussi escarpée, rendue par endroit très glissante cause d'un terrain passablement détrempé.
Au pied de la descente, un élevage de chèvres nous réserva le bonheur d'emporter jalousement quelques tout frais cabécous, écumant du coup le chiche achalandage proposé par la fermière.
Avant de retrouver nos véhicules, Ginette, l'enfant de la « Bastide du FAU », nous invita au détour, jusqu'à une petite source bien capricieuse, pour y déguster une eau minérale marquée d'une légère saveur de ferraille. Cet élixir pétillant, qu'elle a bu et rebu durant sa jeunesse, a surement contribué à sa pétillante fraicheur et à son hyper dynamisme qui font tant plaisir à voir.
Pour clore en bon vivant cette balade, notre Marie Louise ayant troqué, moyennant quelques pistoles, sa torpédo contre une rutilante guimbarde un peu plus moderne, arrosa gourmandement son nouveau bolide.