Une vraie ballade dans la brouillasse et la gadoue. Il fallut tout la connaissance, des lieux, du fiston à Nicole pour nous éviter l'embourbement et la dérive de trajectoire tant les chemins étaient difficilement praticables. En bon berger il ramena, sain et sauf, le troupeau au grand complet, juste à temps pour la traite de son cheptel . Un vrai festival de clôtures à enjamber et une allure soutenue ne nous clouèrent pour autant pas le bec ; il y a tant à discutailler ! Quelques parts de pâtisseries de la veille (Thé dansant) nous réconfortèrent de cette longue et piégeuse randonnée .

La dernière de la saison, il fallut toute notre bravoure pour quitter nos chaumières à la seule raison d'accompagner nos deux supers animateurs, fût-ce dans des conditions à ne pas mettre un retraité dehors. Dommage, le circuit promettait du beau paysage, mais fumerolles, grésil, et grosses averses en convinrent autrement. Les chemins aux allures de pataugeoires ne nous laissèrent que le choix de pointer constamment le nez sur les godasses afin de préserver, au sec, un pan de chaussette. Après, près de deux heures de marche nous n'avions qu'envie de chaleur et douceur. Bien nous a pris d'investir le seul troquet ouvert car devant un chaud remontant agrémenté du gâteau de Noël, offert par Domi, nous avions le loisir de contempler, à travers la buée des carreaux, le déluge qui s'abattait sur le pays où la Salers est reine.

En résumé; une heure et demie de marche pour une heure de bistrot c'est le bon compromis qu'il nous faut !!