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Plus de onze Kms au menu, sur les terres de nos chaleureux ayrencois(es) nous étions une bonne trentaine à s'élancer sacs plastique en poche, ainsi parés pour une éventuelle cueillette. Premier chemin emprunté, quand, les lambinards sentirent derrière leur nuque la tiède brise de quatre naseaux . Se retournant, force a été de constater la présence de deux beaux spécimens, bien charpentés et confortablement chaussés à la façon du Percheron. D'un pas feutré, venus du diable vauvert, ils intégrèrent la troupe de bipèdes le temps qu’une âme charitable leur offrit le refuge d’une appétissante prairie. Ainsi détournés de leur escapade ils apprécièrent le vert et gras pâturage de fortune. Bien vite, à l'orée des premiers bois, tapis dans un écrin de feuilles mortes, de magnifiques bolets montrèrent la pointe de leur chapeau. L'appétit venant en mangeant, la frénésie de la cueillette monta à son paroxysme quand Raymonde plongea sous les barbelés et crapahuta pour cueillir du bout des doigts le graal qui , à son grand dépit, se révéla être indigeste. Randonnée parcourue, à l'invitation de Paule et Jean-Pierre nous étions très amicalement reçu à Colin dans leur non moins accueillant gite, exceptionnellement sauvé de la ruine par leur authentique amour pour le patrimoine bâtit et culturel de nos régions. Coupes pétillantes, haut en main, très savoureusement agrémentées d’une variété de mises en bouche préparées par Paule, nous portions, en l’honneur de Jean-Pierre le maitre des lieux, un double toast, à ses soixante ans et à sa retraite déjà super organisée . Guillerets nous retournions dans nos foyers la nuit déjà tombée.
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