Pour cette dernière rando à la journée de l'année, Super Domi, une fois de plus , nous a fait découvrir de merveilleux coins au Nord Cantal sur les hauteurs, surplombant la Dordogne. Magnifique journée en tout point, plus l'agréable surprise d'avoir été guidé, de bout en bout, par une petite meute de quadrupèdes, fidèles compagnons d'un jour. Le temps du pique-nique un muret fît office de vieux zinc, pour trinquer avec quelques gouleyants gorgeons tirés de sublimes fioles délicatement calées " dins la bougeo". Du liquide certes, mais les pâtisseries n'étaient pas en reste, de quoi tenir le siège du "château de Montfort" ne serait-ce que quelques heures car hélas le péché de gourmandise ne nous laisse jamais guère de répit.
La rando ayant été menée bon train, pour prolonger l'après-midi un petit arrêt à la chapelle du Puy st Mary à Mauriac conclu cette très agréable journée.
Le donjon a été rabaissé de 18 m car on a voulu le démolir. Vu la solidité de l’ouvrage, l’idée a été abandonnée et c’est tant mieux. Toutefois, comme rien ne se perd, les débris de cette tentative de démolition, ont été récupérés afin de construire certaines maisons de la localité.
Cette tour, ronde à l’extérieur, se révèle hexagonale à l’intérieur. Des pierres volcaniques ont été utilisées lors de sa construction. Un escalier très étroit, communiquant aux étages supérieurs, a été réalisé à même la pierre, dans l’épaisseur du mur.
Le dernier étage de cette tour de garde était voûté et au centre de celle-ci, se trouvait une ouverture, ronde, à laquelle on appliquait une échelle, pour arriver à la plate-forme servant de toit.
La sentinelle de garde retirait cette échelle, afin de se ménager la possibilité de redescendre à sa guise. Vu la hauteur de la tour, l’ennemi fut très visible et il pouvait être signalé très rapidement.
Comme dans tout pays, il y a des légendes. Arches n’échappe pas à cette règle.
On assure qu’un souterrain, partant de la tour, traverse le village de Jarrige, à quelques kilomètres de là et conduit au ban communal d’Orset ...
Ce qui est par contre tout à fait véridique, c’est que cette tour faisait partie d’un château en 1475, qui fût cédé par le doyen à la famille de Battut, investie de la Seigneurie de Montfort. Il existe d’ailleurs vers le ban communal de Soultz (ça ne s’invente pas), à quelques km d’Arches, un château au lieu-dit Monfort, que l’on ne peut visiter, mais qui est visible de l’extérieur et de loin, puisqu’il est sur une hauteur.
Le bourg d’Arches qui compte 1700 ha, dont beaucoup en terres cultivées, se situe à 9 km de Mauriac (ville jumelée depuis le 14 septembre 1996 avec Ingersheim, près de Colmar), possède quelques belles maisons.
Il occupe un plateau dont trois côtés ont leurs versants respectifs sur la Dordogne, la Sumène et le ruisseau de la Biau.
Une bonne partie des terres est formée de calcaire primitif, une sorte de marbre qui se polit et donne un joli effet aux cheminées et aux consoles.
Tout en étant un petit bourg, Arches n’en est pas moins dynamique
est encadrée par deux tours carrées, restaurées au XVIIIe siècle. La partie antérieure comporte une troisième tour
carrée, plus massive remontant au XIVe siècle. Les tours sont dotées de machicoulis. Une chapelle datant de 1357
est située à l'entrée du parc.
Les 1ers seigneurs connus furent les Autressal. Lors de l'hommage qu'il rendit à son suzerain, Pierre d'Autressal
damoiseau de Mauriac, prit le nom de Montfort. En 1329 il le vendit à Bertrand de Sartiges, seigneur voisin, qui en
prit également le nom. De 1527 jusqu'au XVIIIe siècle, Montfort appartint aux Murat-Rochemaure, dont les armes
figure toujours sur la porte de l'étable. Le dernier Murat-Rochemaure, Antoine, mourut sans postérité, léguant la
terre à son petit-neveu, Guillaume d'Humières, seigneur de Loubejac, il eut deux fils de son mariage avec Marie
Louise de Leygonie. L'aîné, Pierre François Joseph, épousa en 1777 la fille de Charles Joseph de St Martial, baron
de Conros, et continua la lignée des seigneurs de Montfort.
Son petit-fils, François Victor Joseph Léon, Comte d'Humières, fut exproprié de Montfort et fut adjugé le 19 octobre 1894 à Pierre Lafont, dont la famille en était encore propriétaire en 1936... Sources : Châteaux entre Dordogne & Puymary, Bedeau Olivier, Edité par l'Association Eyge Branzac, Loupiac & La prévôté de Mauriac, Gentilhommières et châteaux, L de Ribier, Imprimerie Générale Jean de Bussac. Château de Montfort 15200 Arches, propriété privée, ne se visite pas, visible de l'extérieur ! |