Vache ! Grosse Vache!!! MEUH !! MEUH!!
En cette magnifique journée qui s’annonçait, nous étions 15 marcheurs au départ du col de Prat de Bouc (1386m). Nous nous mîmes en route pour nous diriger, par un petit sentier parsemé de pierres vers le Plomb du Cantal (1855m). Au fur et à mesure de notre ascension, nous avions de cesse que d’admirer ce magnifique paysage qui s’offrait à nos yeux. Nous passâmes à proximité de « la tombe du père », vue sur la vallée de Brezons d’ où l’on peut voir la vacherie de Grandval le (le plus haut buron de notre région). Avant d’arriver au sommet et à l’abri du vent nous nous sommes posés pour reprendre des forces et nous ravitailler. Après cette pose, chacun remis son sac sur les épaules pour terminer l’ascension où nous attendait un spectacle magnifique. Point culminant du Cantal, le plomb du Cantal nous offre par de- là le chaos des sommets environnants un tour d’horizon complet sur les galaxies voisines : massif du Sancy, plateau de la Margeride et de l’Aubrac . Certains à l’aide de jumelles ont pu apercevoir quelques instants le Mont-Blanc. Il fallut s’arracher à ce paysage pour continuer notre route en se dirigeant vers le Puy du Rocher sans oublier de passer par le domaine de Dominique le « pic de l’aiguillon ».Puis ce fut le retour à travers les pâturages et au milieu des troupeaux encore présents .Certaines personnes n’étaient pas trop rassurées, mais parvinrent à vaincre leur peur et tout le monde arriva sans encombre au point de départ, fatigués mais ravis de cette magnifique promenade.
Deux de ses lieutenants étaient partis à travers la montagne chercher l'enfant . Le ciel était plombé, l'air humide, déjà dans le vent les flocons tourbillonnaient . Le baron frissonnait, le temps était long, la nuit se faisait proche ; le rêve l'envahissait : Ulric ramenait la joie , le souvenir de l'épouse et de la mère cédait aux jeux de la chasse, à l'apprentissage des armes ; la complicité du père et du fils l'emportait, Ulric devenait un preux, un chevalier comme tous ses pères.
Soudain, la trompe retentit, le pont -levis s'abaissa pour ne laisser entrer qu'un homme glacé, à demi mort, seul rescapé de la vaillante équipée qui avait quitté la forteresse au petit jour . Ulric était mort au fond d'un torrent, dans les bras de son guide égaré par la tempête.
Le baron n'accepta jamais tout à fait cette nouvelle; il quitta ses terres , pour demander asile chez les pères du couvent de Saint Gal aux portes de Murat . Deux ans passèrent, sa raison chancela. Le soir de Noël arriva ; tous les moines se rendirent à l'église pour se prosterner devant l'enfant Jésus qu'ils venaient de placer dans la crèche . Alors le baron , fou de douleur, s'enfuit en direction d'Albepierre, prit le chemin sous le manoir de Combrelles, dans le vent , dans le froid , en appelant Ulric, partit en direction du Plomb du Cantal .
Après minuit , ici, le jour de Noël, la neige tombe souvent ; cette nuit là , elle tomba sans arrêt . La bise se mit à souffler, colla la neige et les glaçons sur sa face baignée de sueur, l'aveugla, arrêta son haleine, glaça son sang . Au sommet de la montagne, une rafale puissante le mit à terre, sans vie . La neige l'ensevelit à l'aube.
Les moines de Saint Gal le cherchèrent pendant des mois .A la fonte des neiges , son corps réapparut au milieu des anémones veloutées, à quelques enjambées du Plomb. Les religieux lui dressèrent sur place une tombe .
Depuis lors , de génération en génération, les voyageurs viennent y faire halte ou attendre le lever du soleil pour découvrir ici un des plus beaux panoramas de la région : cinq vallées qui partent du Plomb en formant une gigantesque étoile.
ATTENTION L'ALBUM EST SUR PICASA.CLIQUEZ ICI: PRAT DE BOUC